La Province célèbre un nouveau docteur
Le père Kpossi Koffi Eklou a conclu ses années d’études et de recherche doctorale ce jeudi 22 octobre avec la soutenance de sa thèse en psychologie de l’éducation auprès de l’université pontificale salésienne à Rome (Italie). Le thème de la recherche est : Une lecture du malaise scolaire à la lumière du modèle bioécologique d’Urie Bronfenbrenner. Une recherche exploratoire dans les écoles secondaires de Kara au Togo. Le père Kpossi, est salésien de Don Bosco de nationalité togolaise. Après son master en psychologie de l’éducation, il a été nommé directeur du collège Don Bosco de Kara où il a exercé pendant trois ans comme enseignant. Dans sa relation éducative avec les élèves, il s’est confronté à plusieurs reprises à la réalité de l’inconfort scolaire. Cette expérience éducative a renforcé sa curiosité intellectuelle dans le but de mieux cerner le phénomène. Lorsque l’occasion lui fut offerte par son supérieur de continuer les études, il n’a eu autre volonté scientifique que celui de comprendre, approfondir et d’apporter des solutions à ce problème qui mine la réussite scolaire des jeunes. Le néo docteur présente le malaise scolaire comme le résultat négatif de l’expérience scolaire. Il naît de la rencontre entre les exigences de l’école et les caractéristiques personnelles de l’élève, en mettant à mal la sérénité psychologique de ce dernier. A la suite de son auteur de base, Bronfenbrenner, il souligne que le malaise à l’école s’exprime à travers des comportements disproportionnés et provoque l’échec dans les études. Sa manifestation peut être liée à un ensemble de facteurs qui proviennent soit de l’élève lui-même comme principal protagoniste, soit de l’école ou de la famille ou même du contexte socioculturel dans lequel vit l’élève. Deux objectifs ont été le fil conducteur dans sa recherche. Le premier a consisté à évaluer la question du malaise scolaire dans les collèges et lycées de Kara. Le second objectif a été de proposer aux élèves, enseignants et aux familles des modalités de préventions et d’interventions pour mieux résoudre le problème. De l’hypothèse générale de la recherche qui stipule que le malaise à l’école est lié aux difficultés relationnelles de l’élève avec les autres et avec son milieu scolaire, il en déduit huit autres hypothèses spécifiques regroupées en trois classes : la relation avec lui-même (genre, l’auto-estime), la relation avec les autres (enseignants, amis, famille) et la relation avec son milieu scolaire (classe, école et jeu). Il résulte de cette recherche que le développement humain et l’expérience scolaire suivent fondamentalement la même dynamique procédurale et interpersonnelle. Ceci implique que l’étude du malaise scolaire devrait toujours prendre en compte l’espace et le temps pour être scientifiquement pertinente et socialement utile. En outre, le fait que ce phénomène résulte en premier du for intérieur de l’individu il est important d’intervenir au niveau de sa psychologie pour mieux comprendre la cause de ce malaise scolaire. Pour finir, le père Didier Eklou invite à accueillir les changements technologiques, économiques et climatiques auxquels nous assistons aujourd’hui comme opportunité pour donner valeur et priorité aux questions éducatives, à la préparation des jeunes et à leur insertion dans la société. Mais pour y parvenir il faut favoriser une expérience éducative de qualité. Nous disons un sincère merci au docteur Didier Eklou pour sa contribution à la science et nous lui souhaitons une bonne suite dans la recherche et l’accompagnement des jeunes.
Muchas gracias. ?Como puedo iniciar sesion?
Félicitations cher père Didier